jeudi 31 janvier 2013

Après la tempête...

Ah je comprends mieux pourquoi ce déluge : un cyclone tropical. Voila que de la moitié sud du Queensland (dont Brisbane !) et la moitié nord du NSW se retrouvent avec des records d’inondation. Et la semaine d’avant on pouvait encore entendre parler d’importants bushfire qui sévissaient un peu partout… Sacré pays.
On a eu donc droit à 4 jours entiers de pluie non-stop. Au programme : leeches party et gadou-land, youpi ! Les rivières qui passent sur le terrain de Margi ont débordé comme jamais encore ca n’était arrivé, bloquant la route et nous obligeant à décaler notre départ.
Et allez savoir comment, mais sortir 5 minutes alors qu’on est couvert de la tête aux pieds par un K-way + bottes qui montent jusqu’aux genoux par ce temps la vous contraint à une séance de 20 minutes d’inspection de tout le corps en vue d’éliminer toutes les sangsues venues se taper l’incruste. J’en ai même enlevé d’en dessous mon tee-shirt, à croire qu’elles tombent du ciel.
Le 5ème jour (mardi), on se lève et ô miracle ! Du soleil ! On en était complètement déboussolés, de ne plus entendre la pluie taper contre la caravane…  Margi nous propose donc  de nous emmener en « ville » (patelin d’à coté plutôt) tant qu’il ne pleut pas et d’y passer la nuit avant de prendre notre train, solution plus sure parce qu’on ne sait jamais avec ce temps …
Voila que commence la 2ème partie de l’aventure : quitter le terrain de Margi en plein milieu de la montagne pour rejoindre la route goudronnée qui mène à la civilisation. C'est-à-dire : a vos tronçonneuses ! Je rappelle que le chemin qui sépare la maison de Margi à la route principale de la montagne n’est accessible qu’en 4x4. Rajoutez à ca 2 rivières qui ont débordé et plusieurs arbres qui sont tombés au milieu de la route. 2h pour faire 2 km !
Heureusement Margi a eu l’intelligence de garer son 4x4 au dessus des rivières. Mais nos valises, elles, ne sont pas parties toutes seules jusqu’à la voiture … Je vous laisse nous imaginer traverser les rivières à pieds, valises et sac sur le dos. Expérience très folklorique.
Il ne restait plus qu’à tronçonner les arbres tombés sur la route. Facile à 1ère vue. Mais c’était sans compter sur le fait que la tronçonneuse resterait bloquée dans un tronc d’arbre… 1h pour la décoincer, à coup de marteaux (oui oui) et de mini hache.
Quelle aventure. 4h plus tard on arrive à Bellingen, à 30km de chez Margi. On a passé la nuit dans une auberge de jeunesse très très sympa, mais pas très occupé donc on a eu le droit à une chambre double avec un VRAI lit double, pour le prix d’un lit en dortoir. Et le lendemain nous voilà dans le train en direction de Taree pour notre 3ème Wwoofing !
Gaz, Margi, Gary and me
Comment on fait pour passer ?!



Et non, on ne passera pas



Et avec ce temps les grenouilles sont de sorties!

Et encore, celle la c'est la 2ème rivière à traverser et la plus petite !

Margi, 45kg et sa tronçonneuse





Le backpacker de Bellingen



dimanche 27 janvier 2013

Fin du 2nd Wwoofing : cap sur Sydney !

Il va falloir qu'on m'explique quelque chose. On est bien en janvier, en Australie, en plein été ? Pourquoi ça fait 4 jours qu'il pleut non-stop alors ? Et je vous parle de déluge  pas de la petite pluie parisienne. On se croirait en Bretagne (spéciale cass-dédi David ;) ), 20° à tout casser, on se trimbale même en imper jaune. Et bien sur, ça arrive pile au moment où on renvoie en France un carton de vêtements chaud, sinon ça ne serait pas marrant.
Difficile dans ces conditions la de travailler.

Et puis ca rigole pas, impossible de sortir les voitures, avec toutes cette pluie la rivière déborde sur la route. Rapide check up avec Margi des provisions qui nous restent : nourriture,  essence pour l’électricité... On devrait pouvoir tenir quelques jours. Au moins on ne manque pas d'eau !

En tout cas, départ prévu mardi pour notre prochain wwoofing. On a établit un parcours qu'on aimerait faire avec Gary, maintenant qu'on est partit vers le sud autant continuer. Et c'est la bonne période pour visiter ce coin là, un va trouver un peu de fraîcheur (oui, les 35° caniculaire de Brisbie et Byron Bay ont eu raison de nous).

L'idée est de se rendre tranquillement jusqu'à Darwin en longeant la cote Est jusqu'au sud et en traversant le desert Australien.
La bas trouver un boulot (normalement il devrait y en avoir pas mal, ce n'est pas une destination prisé à cette époque, et même tout court. De décembre à mars les australiens appelle même l'été à Darwin la "suicide season", tout est dans le nom).
Avec les sousous faire un crochet à Bali, et ensuite redescendre la cote Est tropicale pour voir le nord du Queensland à l'automne quand il fera meilleure (entendre par la moins chaud et moins humide !)

Beau petit programme que voila. Tout ca bien sur n'est que "prévisionnelle", on verra les écarts entre prévu et réelle (ahahah mes amis, voilà que mes cours de contrôle de gestion refont surface, Ouste !)

Mardi prochain direction Taree, à 3h de train d'ici, dernière étape avec Sydney que nous devrions atteindre d'ici le 10 février. Et peut être y retrouver certains de nos colloc de Brisbie !

PS : J'ai eu droit à ma 2ème sangsue.. La vicieuse à réussi  je ne sais pas comment, à se glisser dans ma chaussette alors que je portais des baskets. C'est reparti pour un bain de sang. Mais bon, je dois être "chanceuse", le meilleur ami de Margi qui a passé quelques jours avec nous (s'appelle aussi Gary, dit "Gaz" en Aussie ) en a eu 14 en une journée, 36 en 2 jours, beau record !


Notre parcours !

A : point de départ, Brisbie
B : Sidney
C: Melbourne
D: Tasmanie
E : Adelaide
F : Alice Springs
G : Darwin
Actuellement : pile entre A et B !



Petite balade avec les chiens sur le terrain de Margi entre 2 pluies

En haut de la colline, on voit au fond les gros nuages brrr !

Ca jardine !








vendredi 25 janvier 2013

Les jours passent et ne se ressemblent pas

Les journées passent tellement vite ici ! Pas le temps de s'ennuyer. Les journées sont bien remplit. Pas mal de boulot, mais toujours avec Margi donc dans la bonne humeur. On ne prends pas le travail à faire comme des corvées, mais comme un coup de main à une amie, et puis on fait des choses qu'on aurait pas forcement l'occasion de faire dans notre quotidien Français, comme construire des marches dans la montagne, ou planter un tas de légumes dans une belle terre bêcher par nos soins.

Il y a 2 jours on est allé en "ville" faire quelques courses, Margi a profité de l'occasion pour nous montrer la région : cascade, lookout sur les montagnes, ballade dans la Rain Forest ...
Que de belles choses !!

Et 1ère expérience de la sang sue Australienne : le monstre, je l'ai gardé presque 1h sur la cheville sans le savoir après un plouf dans la rivière. Le machin m'a littéralement troué la peau, et comme je me suis assise dessus (sans m'en rendre compte of course) je vous raconte pas l'effusion de sang. Et puisque le bordel est bien foutu, il vous injecte un anti-coagulant, ah bah non sinon ça ne serait pas marrant si ça s’arrêtait de saigner tout de suite.
Il y a bien des choses dont on se passerait parfois !


On dirait pas mais le truc est ENORME









Gary, me & Margi






C'est partit pour la ballade dans la Rain Forest



Toujours avec son mocha ;)




 










Solide la liane





Gary l'escargot









Slink  & my hat

Allé, on nivelle le terrain et on se cloque les mains en passant


lundi 21 janvier 2013

2nd WWOOFing, somewhere in NSW's moutains


Par où commencer …
On va essayer par le début.

C’est la première fois qu’on a prit le train en Australie. Selon les mots de Gary c’était « Amazing ! Spacieux, les sièges tournent (on peut se mettre dans le sens de la marche youhou), il y a une fontaine d’eau potable avec des gobelets (il faut bien le préciser, les gobelets sont importants), une personne passe dans les wagons avec une poubelle pour ramasser les déchets du wagon bar ou autre, et il y a même un service de check-in des bagages (pas besoin de se soucier de sa valise) ».

Et tous ces services pour le prix d’une place en 2ème classe. Par contre le train est loin d’atteindre la vitesse d’un TGV, plutôt dans le style d’un intercité. 

Arrivé à Coffs Harbour, Margi - notre nouvelle WWOOF Host – est venue nous chercher. Après un déjeuner et quelques courses, en route vers sa maison. Et là c’est LA mission.
Sa maison est située sur une montagne qui est en fait un ancien volcan. Il y a bien 30minutes entre la première ville et chez elle. Et encore il faut voir « la ville », c’est plutôt une rue avec quelques maisons. Et en effet, entre la route goudronnée de la montagne et sa maison, la route est … inexistante. On va dire carrément impraticable autrement qu’avec son gros 4x4, et il faut bien s’accrocher. Autant dire que c’est pas tous les jours qu’on va en ville. Même ses amis rechignent à venir la voir parfois vu la difficulté d’accès.

Son terrain s’étend sur la montagne, tout en pente. Il ya 2 chevaux, 2 adorables chiens mélangés dingos et un chat. C’est partie pour un concert d’éternuements entre Gary et moi, le temps de s’habituer à tous ces nouveaux poils (allergie quand tu nous tiens). En arrivant on a du droit à un cours sur les serpents et araignées qui sont vraiment dangereux (et c’est pas toujours les plus gros qui le sont !), et ca rigole pas, apparemment il y en a pas mal. Margi vit dans une petite maison, ses enfants sont déjà grands et vivent pas loin de Brisbane. Et nous on dort dans une grande caravane pas loin de sa maison, de laquelle on entend la rivière coulée.

Ici, pas de gaspillage : l’énergie est solaire au maximum, quand il y a besoin de plus on allume un petit générateur à essence. L’eau potable est de l’eau de pluie filtrée, le reste de l’eau (douche, vaisselle, jardin…) vient de la rivière de la montagne. Un potager apporte quelques légumes…

Pas de couverture mobile, internet uniquement lorsqu’on allume le générateur… Que ca fait du bien d’être coupé de tout ! Uniquement entouré de la montagne, des animaux (pleins de walabi ici !), des choses essentielles…

On était déjà mis dans le bain avec notre précédent wwoofing, mais la on se croirait presque dans « Into the Wild » ! (j’ai dis presque).

Margi est géniale : simple, spontanée, à rire pour un rien ! On s’est tout de suite bien entendue. Elle a vécue plein de chose, nous raconte son histoire et celle de sa famille. Elle est très sensible à la protection de la nature (comme on a put le deviner) et des animaux, d’ailleurs elle fait du training et psychologie pour chien, plus particulièrement des dingos. Elle nous explique les difficultés des aborigènes à s’insérer dans la communauté, elle nous apprend même quelques mots du  langage aborigène (elle l’étudie depuis 1an) mais qui aujourd’hui se perds.

On passe beaucoup de temps, surtout le soir à discuter de tout et de rien. On ne voit pas les journées passées ! On lui donne un coup de main avec le potager (ca y est, on est des pro de la bêche), on répare (enfin Gary surtout) certaines choses, on s’occupe des animaux … Parfois on fait de la musique ensemble (elle sait jouer du piano et de la guitare, de la flûte traversière, de la mandoline !). On se baigne dans la rivière, je crois qu’on peut même y trouver un peu d’or. 
Et oui, ici on marche pied nues et on se met des fleurs dans les cheveux !

Avant de venir, on comptait rester 1 semaine, je pense que notre séjour va durer un peu plus longtemps que prévu !

Affaire à suivre !


Les chevaux, Honey et Epona, qui viennent réclamer à manger le matin

1er matin, rencontre avec les chevaux  

Calin avec Mojo, le male dingo !



Mojo

Mojo, Gary et Slink se disputant un ours en peluche


Travail dans le potager avec Margi

LE 4x4

Vue du haut de sa propriété
(oui, en ce moment c'est plutôt couvert)